Quel est l'avenir de la micro-mobilité partagée ?

En Septembre 2017, la première compagnie de trottinettes électriques à vue le jour. Bird a déployé sa première flotte en Californie et depuis ce jour, le nombre d'entreprises n'a cessé de croitre. Aujourd'hui en 2020, on compte plusieurs dizaines d'opérateurs spécialisés dans la micro-mobilité partagée (vélos, trottinettes, scooters).

L'avenir de la micro-mobilité

Depuis Mars 2020, les déplacements avec un engin de déplacement personnel ont largement chuté à cause du Covid-19. Mais dans de nombreuses villes, les trottinettes et vélos en libre-service reviennent assez rapidement. Le terme technique pour cela est micro-mobilité.

Nous n’avons pas les données pour l'Europe, ni la France mais, l'utilisation par les Américains de vélos et de trottinettes partagés avant la pandémie augmentait de 60% par an d'après l'association nationale des responsables des transports urbains (NACTO).

Sachant que de nombreux opérateurs à travers le monde ont du fermés pendant la période Mars-Avril, les huit plus grands systèmes de partage de vélos n'ont connu qu'une baisse de 44% durant la période de mars à avril.

Pendant cette période certaines villes utilisaient des moyens de micro-mobilités pour aider face au COVID-19 : à Detroit, Chicago, New York et ailleurs, les systèmes étaient gratuits pour les travailleurs essentiels. En avril, les stations Citi Bike les plus utilisées se trouvaient dans les hôpitaux.

Plus récemment, l'agglomération de Boston utilise son système Blue Bikes pour relancer la reprise économique, avec des laissez-passer gratuits pour les travailleurs des restaurants, des commerces de détail et des épiceries.

Au-delà de la popularité bien reconnu des trottinettes et vélos électriques qui encourage les usagers à passer de la voiture à des modes de transport plus durables, ils possèdent une polyvalence qui peut facilement être adaptée à un monde complexe et imprévisible qu'il s'agisse de compléter le transport en commun lors d'un arrêt temporaire ou de faciliter les déplacements essentiels pendant une pandémie mondiale. Cela a déjà été démontré et c'est un fait aujourd'hui.

Il est maintenant plus important que jamais pour les villes, les agences et les prestataires de services de développer des partenariats solides et coopératifs qui s'appuient sur ces premiers succès.

Grâce à des réglementations intelligentes, les systèmes de micro mobilité peuvent être organisés sans compromettre la facilité et l'efficacité. Nous voyons cela dans des villes comme Paris et Los Angeles, où les gouvernements locaux travaillent avec les opérateurs pour construire une infrastructure protégée qui encourage l'utilisation de la trottinette tout en développant une technologie intégrée qui applique des pratiques de conduite et de stationnement appropriées.

Il est important que les politiques ne soient pas trop restrictives, car le changement de mode loin des voitures dépend fortement de la capacité des conducteurs à utiliser des véhicules électriques partagés quand et où ils en ont besoin.

Les modèles de mobilité vont probablement changer

Comme on l'a vu pendant la crise du COVID-19, les distances moyennes de trajet pourraient augmenter, car les gens utiliseront plus souvent des solutions de micro mobilité lors de leurs déplacements. D'après une enquête auprès de consommateurs (ACES 2019), moins de 20% de tous les déplacements en micro-mobilité partagée impliquaient généralement des déplacements domicile-travail. Cependant, cette enquête a également indiqué que plus de 70% des répondants envisageraient d'acheter une trottinette électrique privée pour les trajets quotidiens vers le travail ou l'école. Ce changement pourrait stimuler la propriété privée sur le marché des trottinettes électriques.